D'espoir et d'acier

Rédigé par guillaume Aucun commentaire
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Plongée au cœur du parcours et du destin tragique d'Henri Gautier, figure du syndicalisme de l'entre-deux-guerres et résistant au nazisme.Janvier 1945. Alors que l'Armée rouge approche, les nazis évacuent les camps d'extermination d'Auschwitz, en Pologne. Débute alors, pour les dizaines de milliers de détenus, la « marche de la mort » dont très peu reviendront vivants. Parmi les victimes, Henri Gautier, 47 ans.

Une autre lecture d'histoire sociale, légèrement romancé qui m'a profondément marqué.

Henri Gautier en tant que trésorier de la fédération de la Métallurgie CGT, a œuvré dans l'entre deux guerre, aux acquisitions du patrimoine du syndicat des métaux. Patrimoine que nous gérons toujours aujourd'hui à la pointe du progrès, comme par exemple la clinique des Bluets. Première clinique à mettre en place l'accouchement sans douleur. Il a aussi participé à l'acquisition de la Maison des métallos et au parc de loisirs de Baillet.

Henri voulait au travers de ces acquisitions réaliser le rêve d'émancipation des ouvriers avec des infrastructures auto-gérées prenant soins de la classe ouvrière.

Le livre s'ouvre à l'automne 1940. Arrêté parce que communiste et syndicaliste CGT, Henri Gautier est fait prisonnier et fut interné au camp de Châteaubriant dont il partagea le baraquement de Jean-Pierre Timbaud et Guy Môquet. Henri échappa de justesse à la mort. Il est libéré par les résistants car il était reconnu comme un cadre syndical pouvant être essentiel au fonctionnement de la résistance

Ce roman superbement illustré par Sébastien Vassant est entre le roman et le roman graphique. Il est très facile à lire.

Ce livre m'a ému jusqu'au larmes tellement le destin d'Henri Gautier, comme tant d'autres durant la guerre a été tragiques.

En tant que militant je n'ai pu m'empêcher de m’identifier à lui, il avait une femme et une fille. Lire ses lettres à sa fille et sa femme sont déchirantes. Il leur a écrit jusqu'au bout avec des messages porteurs de paix et d'espoirs alors qu'il savait qu'il ne reviendrait certainement pas vivant des camps de la mort. Jusqu'au bout il a eu son engagement chevillé au corps et a défendu et soutenu les plus faibles.

En lisant ce livre je ne peux m'empêcher de faire le parallèle entre cette époque et la notre, son engagement et le mien. Aurais je eu le courage d'aller aussi loin que lui, est ce que j'aurais cédé aux pressions Nazis?

Qu'est ce que j'aurais fait à sa place? Est ce que j'aurais osé m'opposer à ce régime ou serais-je tout simplement resté dans l'ombre en baissant la tête comme beaucoup d'autres.

Le similitude avec son temps et le notre, qui se radicalise, est de plus en plus criante.

Que se passerait il si un Ménard ou une Lepen arrivait au pouvoir ?

Comme Henri, je pense que le lendemain de l’élection nous verrions débarquer à nos portes des policiers/gendarmes pour nous embarquer loin de nos familles. Pis ce phénomène serait amplifier par les GAFAM (Google Amazone Facebook Apple Microsoft) qui se sont octroyés tous les droits sur notre vie privée grâce à leurs conditions d'utilisation trompeuses. Nous pourrions compter sur ces entreprises pour nous livrer "aux pouvoirs publics" sur un plateau d'argent.

Dans ce scénario catastrophe, sur qui pourrions nous compter ? Nos camarades militants, nos voisins, nos amis?

Ce livre porte loin notre réflexion sur la valeur de notre engagement. Faire le kéké 3h en réunion de CSE ou dans une instance paritaire c'est facile, mais quelle serait notre valeur si cela chauffait vraiment?

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